Résiliation à tout moment, suppression du questionnaire de santé jusqu'à 200.000 euros, délai du droit à l'oubli réduit : la réforme de l'assurance emprunteur entre en vigueur ce mercredi 1er juin. Elle permet notamment aux anciens malades du cancer et de l'hépatite C de contracter un prêt cinq ans après la fin de leur traitement, et non plus dix ans comme c'était le cas jusqu'ici.
Le droit à l'oubli passe de dix à cinq ans, 'le fruit d'un long combat'
Le délai du droit à l'oubli pour les cancers et l'hépatite C est donc réduit de dix à cinq ans. Ce 'droit à l'oubli' permet aujourd'hui aux anciens malades de cancer de ne plus avoir à déclarer leur maladie à leur assureur dix ans après la fin de leur protocole thérapeutique. La disposition concerne aussi bien les prêts immobiliers que les prêts professionnels, quel que soit le montant ou l'âge de remboursement.
'C'est vraiment le fruit d'un long combat', s'est réjouie sur franceinfo Isabelle Huet, la directrice générale de l'association RoseUp, qui se bat depuis plus de dix ans pour cette cause. 'La situation était vraiment très compliquée pour toutes les personnes qui ont eu un cancer ou d'autres formes de pathologies pour accéder à l'emprunt', a-t-elle rappelé.
ISABELLE HUET, directrice générale de l'association RoseUp réagit en direct sur France Info !
Le questionnaire médical supprimé pour les emprunts jusqu'à 200.000 euros
Le questionnaire médical est supprimé pour les prêts immobiliers inférieurs à 200.000 euros par personne, soit 400.000 euros pour un couple, et dont le terme intervient avant le 60e anniversaire de l'emprunteur. 'Une évolution énorme', qui 'concerne vraiment tout le monde', a précisé Isabelle Huet, la directrice de RoseUp sur franceinfo.
Un risque d'augmentation des prix des assurances ?
La directrice de RoseUp a concédé, sur franceinfo, qu'il y avait 'un petit risque de voir les tarifs des assurances augmenter un peu. Mais ils ont tellement baissé au cours de ces dernières années avec un marché très concurrentiel que s'il y a augmentation, ça ne sera pas énorme', estime-t-elle. 'Il faut savoir que les marges, aujourd'hui, sont énormes. Les assureurs et les banques vont pouvoir rogner sur celles-ci pour pouvoir permettre un accès beaucoup plus large à l'assurance-emprunteur pour le plus grand nombre', espère-t-elle.